« Il n’y a pas de conflit. Nous avons deux métiers très proches, deux manières différentes de vendre mais nous sommes réunis par l’amour de l’objet. » Commissaire-priseur à Antibes, Gilles Carvajal désamorce d’une tirade toute éventuelle opposition entre sa profession et celle d’antiquaire. Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’il s’efforce de faire concorder l’inauguration du Salon des antiquaires avec une vente de prestige : « En 2011, c’était une évidence pour concrétiser mon projet de faire quelque chose pendant le Salon, de participer à cette conjonction de clients, d’objets, d’éléments. L’événement rassemble une clientèle hétéroclyte et permet de créer des envies, capter des gens venus pour un tableau et qui repartent avec autre chose. C’est souvent le cas quand on est amateur, ce sont les coups de coeur qui dirigent les achats. »« 99% des lots issus du 06 »Tout comme les organisateurs du Salon, Me Carvajal s’attache à démontrer un savoir-faire local, « 99% des lots proviennent du 06. Je bouge beaucoup mais rarement au-delà. La Côte d’Azur est un creuset d’Antiquité ». Une plate-forme d’échanges internationaux pour collectionneurs avertis et concernés : « Un exposant qui avait raté en 2011 l’aquisition d’un lit d’alcôve aux motifs d’Egypte m’en reparle chaque année (adjugé 53 070 euros, ndlr)! »Cette fois pas de lit au catalogue du 19 avril mais environ 300 lots et « en guest-star », une céramique de Fernand Léger jusque-là propriété d’un artiste et ancien salarié du musée éponyme à Biot. Ou encore un grand tableau (1,95m) d’Ambrogiani représentant sa mère, du mobilier ancien du XVIIIe siècle, un scriban hollandais... et une étonnante collection d’armes garnie « d’un casque empire de 1854 avec sa peau de léopard d’origine. » L’art sous toutes ses coutures.Infos pratiques :Vente de prestige le samedi 19 avril à 14h30Bijoux, orfèvrerie, mobilier, objets d’art, tableaux anciens, art d’Asie...Exposition le 18 Avril de 10h à 12h et de 14h30 à 19h.